En collaboration avec l’association « Les Amis de la Galilée »
Dans le quartier arabe de Haïfa, une maison pas comme les autres met en pratique la parole de Jésus dans l’Évangile : « J’étais prisonnier et vous m’avez visité » (Mt 25, 36).
Maints résidents ont en effet été condamnés pour des crimes graves, y compris des meurtres. Après avoir purgé leur peine, ils sont arrivés à la Maison de la Grâce, effrayés, remplis de haine, avec très peu d’estime de soi et sans aucune compétence.
En fait, la Maison de la Grâce est une Maison-église. Une ancienne église abandonnée fut rénovée pour accueillir, sous ses pieuses voûtes et au milieu de ses arches vénérables, d’abord des ex-prisonniers, puis, au fil du temps, également d’autres laissés-pour-compte : des femmes battues, des mères célibataires, des toxicomanes, des familles, des jeunes à risque… Ils y commencent une nouvelle vie.
Les fondateurs et « parents » de la Maison de la Grâce, Kamil et Agnes Shehade ont donné leur vie pour ces « gens sans solution ». La Maison de la Grâce les aide à reconstruire leur vie et à trouver une nouvelle famille.
Trois axes structurent cette action :
– L’accueil des prisonniers ayant achevé leur peine. Outre l’aide matérielle aux intéressés, la Maison de la Grâce veille aussi à sensibiliser le public à l’importance de la réintégration sociale des anciens prisonniers afin de réduire le taux de récidive.
– L’aide aux familles défavorisées. L’équipe de travailleurs sociaux de la Maison accompagne des familles dans toutes les démarches pouvant améliorer leur situation. On les aide autant que possible, à faire face aux besoins élémentaires (colis alimentaires, médicaments, électricité, gaz…). Beaucoup viennent à la Maison de la Grâce de leur plein gré, simplement pour parler de leurs problèmes, sachant qu’ils y trouveront un espace chaleureux, aimant et sûr.
– L’accompagnement des jeunes à risque de la communauté arabe de Haïfa. Le programme créé en 2005 promeut leur autonomisation par le volontariat, le sport, les activités culturelles… Soulignons l’importance des camps d’été pour remédier à la faible estime de soi de ces jeunes vivant en marge de la communauté. Ce programme traite les problèmes auxquels ces jeunes sont confrontés et les aide à trouver un objectif pour leur vie future.
À mesure que la Maison de la Grâce se développait et que son champ d’action s’étendait aux familles nécessiteuses ainsi qu’à la jeunesse, les aides extérieures devinrent de plus en plus nécessaires. C’est ainsi que Solidarité-Orient, grâce au partenariat avec les Amis de la Galilée, s’est engagée à soutenir ce projet.